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Détatouage: laser nano ou pico ?

Quelle technologie laser pour effacer les tatouages ?

Le laser constitue la méthode de référence pour supprimer les tatouages mais aussi les maquillages permanents comme ceux des sourcils. Aux lasers émettant en nanosecondes se sont ajoutés depuis quelques années des lasers « picosecondes ».


Comment la peau est-elle tatouée ?

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Le tatouage consiste à faire entrer dans la peau des grains de pigment qui sont suffisamment gros pour ne pas être éliminés par les cellules de nettoyage de notre organisme en tant que corps étrangers. C’est pourquoi les tatouages persistent à long terme, soit définitivement comme les tatouages artistiques, soit avec une durée plus limitée comme le maquillage semi-permanent (dermopigmentation) qui concerne en général les sourcils ou les lèvres et qu’il est nécessaire d’entretenir régulièrement.

Les tatouages peuvent être multicolores et l’intensité de leurs couleurs dépend de la quantité d’encre que le tatoueur aura employée.


Comment supprimer un tatouage?

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Quelques méthodes diverses, peu efficaces ou primitives, ont été utilisées pour supprimer les tatouages, y compris la chirurgie qui, à une époque, coupait la partie de peau contenant le tatouage. Mais depuis plus d’une vingtaine d’années, les lasers « Q-Switched » ont fait la preuve de leur efficacité et sont considérés comme la référence absolue dans cette indication.

Leur action ne repose pas sur un effet thermique mais sur un effet mécanique. Ils génèrent des impulsions extrêmement courtes de quelques nanosecondes, voire de picosecondes, qui créent une véritable onde de choc sur le pigment, comme une déflagration, et le pigment se fragmente.

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Deux types de technologies dans les lasers Q-Switched

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Encore faut-il que le laser utilisé soit un appareil de haute qualité technologique pour assurer efficacité et sécurité. Son prix est à cet égard un paramètre déterminant.

Les lasers Q-Switched sont maintenant groupés en deux catégories selon la durée des impulsions laser qu’ils émettent: les laser « nanosecondes » et les lasers « picosecondes ».

  • Le laser classique de détatouage est le laser « nanoseconde »: la durée de chaque impulsion qu’il génère est dans la gamme des nanosecondes (milliardièmes de seconde). Son efficacité et sa sécurité sont largement éprouvées.
  • Depuis quelques années sont apparus sur le marché les lasers « picosecondes » qui ont bénéficié d’un large lancement publicitaire. Comme leur nom l’indique, ces lasers font appel à des durées d’impulsion encore plus courtes, les picosecondes (millièmes de milliardième de seconde!) censées faire exploser jusqu’aux plus minuscules grains de pigment. En réalité, hormis dans quelques situations marginales, leur efficacité est comparable à celle des lasers nanosecondes.

PULSE PICO-NANO IMPACT

Plus récemment encore est sorti le laser Fotona StarWalker® qui a la particularité non seulement de combiner les deux technologies pico et nano,mais aussi de suivre un protocole unique très performant :

  • Dans une première phase, le laser crée des micro-perforations dans la peau tatouée (comme le font les lasers ablatifs fractionnels de « rajeunissement » de la peau). Par un processus physique complexe, ces micro-puits permettent d’atteindre des grains de pigment incrustés profondément et de faciliter l’action de la phase suivante.
  • La seconde phase est celle du détatouage proprement dit. Le rayon laser suit le tracé du tatouage pour y détruire les particules de pigment. Avec ses quatre longueurs d’onde dédiées aux différentes couleurs, il permet de supprimer les tatouages avec un nombre moins élevé de séances qu’avec les protocoles traditionnels.

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L’avantage de ce double protocole est de réduire le nombre de séances, mais aussi et surtout de préserver la peau contre l’apparition de tissu cicatriciel. Ceci arrive souvent en fin de détatouage, lorsqu’on met beaucoup de puissance pour toucher les quelques grains de pigment persistants: on casse la peau et elle s’abîme, comme pour le tatouage ci-dessous qui a été heureusement « rattrappé » grâce à ce protocole:

DTG PARTIEL TISSU CICA.